Byron Thomas Seymour

Histoire Tout se passa en Octobre. Un soir d’orage dont j’ai oublié la date exacte. L’enfant se présentait par le siège et on ne savait s’il survivrait ou s’il serait la cause de la perte de sa mère. Il fallut beaucoup d’espoir, ou beaucoup de prières, c’est selon le point de vue de celui avec qui on échangea sur le sujet pour sauver les deux en une fois. A moins que ce fut simplement le talent du médecin. Toujours est-il que cela rendit la qualité de fils ainé d’autant plus précieuse. Entouré de gouvernantes et de précepteurs, le jeune homme n’avait pas une minute à lui, et bien loin l’idée de le voir grandir comme les autres garçons de son âge à patauger dans les flaques d’eau. Ceci contribua sans doute à faire de lui le rat de bibliothèque qu’il devint. Assoiffé de culture, d’art et de poésie, ces deux passions particulièrement ne le quittèrent pas en prenant de l’âge. Sa mère, consciente de l'importance de l'éducation, ne lésinait pas pour assurer une excellente instruction à domicile.
Mais il ne faut pas pour autant croire que le jeune homme qu’il allait devenir n’avait aucune affection pour le plein air. Le domaine familial comprenait de vastes jardins, permettant à Byron de passer des heures à explorer la nature. Il apprit à monter et à tirer, et il se trouva un certain goût pour la chasse. Sa fidèle compagne en ces jeux se nommait Sora. Un nom qu’un livre d’un auteur Japonais lui avait inspiré et dont le caractère lui rappelait justement le céleste chien d’Orion poursuivant un lièvre dans le ciel. Quoi de plus approprié pour cette petite beagle, chien de chasse depuis des générations, toujours sur ses pas où qu’il aille.  
Ces années d'enfance furent marquées par des leçons de piano, des cours de langues étrangères et des visites régulières au musée local, alimentant ainsi la passion de Byron pour les arts et la culture.
Six années après sa naissance, il se trouva flanqué d’un concurrent en vue de l’admiration et de l’affection des parents. Ce frère puiné nommé Colin devint cependant malgré cette rivalité fraternelle qui caractérise souvent les enfants, un meilleur ami et un confident face à qui Byron se délectait des avantages d’un grand frère modèle admiré.  
Deux ans plus tard, la fratrie se développa un peu plus, et par la même occasion se féminisa avec la naissance d’une sœur. La petite Eleanor était la prunelle des yeux de ses frères. Il  n’y avait rien qu’ils ne fassent pour elle.
Les trois enfants grandissaient en âge. Mais Byron restait le préféré de sa mère. Une année cependant… je ne me souviens plus quelle année, je suis un vieil homme à présent… Isabella Seymour, leur mère quitta Hertford. Elle disait qu’elle ne supportait plus les hivers. Elle disait qu’elle ne supportait plus la brume sur la lande. C’est une femme que j’ai toujours trouvé étrange de toute façon. Mais au Printemps elle ne revint pas. Après cela, elle ne revenait plus aussi souvent. Colin lui écrivait beaucoup. Mais Byron refusait de parler d’elle.
La fratrie, bien que diverse en personnalités, formait un ensemble harmonieux, renforçant les liens familiaux.
Ce régime fut suivi jusqu’à ses 15 ans. Age auquel il se considérait déjà comme un homme. Du moins assez pour que ses géniteurs le jugent apte à faire sa sortie en société. Il accompagnait déjà aux diners mondains lorsqu’ils étaient à Londres, et faisait preuve d’un certain esprit lorsqu’il s’agissait de s’entretenir avec les hôtes.

Bénéficiant de son statut de fils ainé, Byron  n’avait aucune autre préoccupation quant au devenir de sa fortune et de son héritage.

Ses 17 ans le virent intégrer la prestigieuse Université d’Oxford où il passa les 4 années suivantes, alternant ses séjours entre l’Ashmoleon Museum et la bibliothèque Bodléienne. A présent correctement éduqué, il devenait ce que l’ont pouvait considérer comme un beau parti. Son esprit curieux l'amena à rejoindre divers clubs littéraires et scientifiques. En parallèle, il développait des compétences équestres et participait à des parties de chasse

Byron s'engagea dans l'armée, où il fit preuve de dévouement et de compétence, grimpant rapidement dans les rangs. Il servit dans des régiments prestigieux Le marquis, lui-même ancien militaire, encouragea son fils à embrasser cette tradition familiale. Ses expériences variées lui apportèrent une vision du monde élargie. Pendant ses permissions, Byron retournait au domaine familial, où il partageait ses aventures avec ses frères et sœurs. Eleanor, maintenant adolescente, partageait son amour pour la culture et les arts. Colin, quant à lui, montrait un intérêt précoce pour la diplomatie.
La vie de Byron était équilibrée entre ses responsabilités et son amour pour la culture, mélange harmonieux qui fit de lui un homme équilibré, bien éduqué et respecté.

Le voici donc de retour dans les salons, socialisant et découvrant le tout nouveau British Museum. Peintures, impeccables images et voilà que son esprit collectionneur commence. Il profitait de sa garçonnière à Mayfair pour parcourir les galeries et y flanquer une bonne partie des 80 000 livres qu’il gagnait par an. Car notre bougre n’était pas né sans sa cuillère d’argent et savait en profiter. Sa vie sociale était tout aussi riche que son éducation et sa carrière. En tant que fils d'un marquis, il était souvent invité à des événements mondains, des bals et des réceptions. Sa prestance, son éducation et son charme attiraient l'attention, faisant de lui un parti prisé parmi les jeunes femmes de la haute société.
En dehors de ses obligations, Byron trouvait du réconfort dans ses passe-temps, se consacrant à l’écriture et à la lecture de poésie et partageant son temps entre musées et galeries.

Après quatre années de cette existence, arrivant à un âge bien avancé, le vieux Seymour passa l’arme à gauche. Paisiblement entouré des siens, car il arrive trop souvent que les individus les plus désobligeants achèvent leur séjour terrestre dans des conditions les plus harmonieuses.
Cet évènement cependant fut libérateur pour notre ami Byron qui hérita officiellement du titre de Troisième Marquis d’Hertford. Ses retours au domaine se faisaient plus rares et son temps passé en la capitale plus fréquent. Les mois suivants virent des changements significatifs dans la vie de Byron à présent responsable de la gestion des affaires familiales et du bien-être de sa mère et de ses frère et sœur.  Bien que la vie de Bryron fût privilégiée, elle n'était pas sans défis. Les responsabilités liées à la gestion du domaine familial, en l'absence du marquis, et les pressions de la société pour maintenir les traditions familiales ajoutaient une couche de complexité à sa vie.

Mais je vous raconterais ceci dans une autre histoire.