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Edgar le Fabuleux - :: Once upon a time :: London, I'm coming :: The cimetery
 
InvitéInvité
# Edgar le Fabuleux -21/2/2024, 11:44 pm
avatar feat. Denzel Washington

Edgar Thomas Grant

Nationalité
Américain.
Âge
35 ans
Statut Civil
Célibataire
Titre/Métier
Valet de Monsieur Volodymyr, également connu comme Le Fabuleux dans le monde de la boxe
Groupe
Citizens

Personnalité

Vous devez nous décrire le caractère de votre personnage, ses petites manies...tout ce qui fait de lui un être unique. Les petits secrets contribuent à renforcer la personnalité après tout. Les listes de défauts et qualités sont interdites. Vous devez développer le caractère de votre personnage en quelques lignes.

Anecdotes

Votre personnage doit posséder certaines passions ou a vécu des aventures qui n'ont pas forcément d'intérêt d'être relatées dans la partie histoire. Le format de présentation des anecdotes est libre. Il en faut au moins cinq.

HistoirePrésentation libre. Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Sed faucibus lorem massa, et feugiat risus vulputate at. Praesent imperdiet neque eu lacus ornare, et faucibus ipsum tristique. Mauris sollicitudin vulputate dui, et auctor ex rutrum nec. Cras tristique, ipsum malesuada dictum iaculis, diam diam vehicula neque, et porta diam felis vel urna. Duis consequat orci euismod lorem dictum, sed eleifend dui molestie. Curabitur lobortis eros quis porttitor semper. Morbi vel ex maximus, pellentesque mauris ut, lacinia ex. Donec semper, orci ut sollicitudin cursus, ex dolor varius quam, sit amet tempor lorem magna eget nibh. Praesent fringilla dolor in arcu tincidunt malesuada. Fusce consectetur augue ac turpis semper, vel placerat purus scelerisque. Aliquam quam odio, egestas sed mollis eget, finibus ac odio. Proin ornare auctor tristique. Aenean euismod ipsum ut diam varius, eu cursus lectus malesuada. Suspendisse id consectetur diam. Aliquam suscipit tortor eget nulla lacinia, id euismod enim ultricies. Nulla tellus lorem, fringilla at elit at, euismod finibus urna. Fusce pulvinar condimentum augue ac blandit. Suspendisse bibendum tempor augue, sit amet placerat orci facilisis ac.

Pseudo

image personnage

Derrière l'écran

Quelle est l'histoire derrière votre pseudonyme ? D'où venez vous ? Quel est votre âge ? Bref, parlez nous un peu de l'humain derrière l'écran.  









Histoire




1779 - GEORGIE


- Avance négresse !
- Maman !! hurlait le petit garçon de 3 ans.
- Ed, calme toi mon bébé, arrête de pleurer ! Adélaïde serrait son fils dans ses bras, espérait de tout coeur qu’on la laisse prendre son enfant avec elle. Mais il fallait qu’Edgar se calme. Si il devenait trop bruyant, Lewis n’en ferait qu’une bouchée.  
- Alors qu’est ce qu’on fait du gamin, Monsieur ? Demanda William, le contre maitre de Lewis.
- On le laisse ici. C’est qu’un boulet, il n’est même pas capable de travailler, je vais pas le nourrir à l’œil. Dépêche-toi d’installer tout le monde dans le chariot. On doit quitter le comté au plus vite.

Lewis Grant était propriétaire de plantation en Géorgie dans le Comté de Chatham. L’homme possédait plusieurs hectares de champs de coton ainsi qu’une cinquantaine d’esclaves. En Octobre 1779, alors que la guerre d’indépendance faisait rage sur le continent américain, les Britanniques avaient pour projet de récupérer la ville de Savannah en Géorgie. Les Red Coat cherchaient à assiéger le port, et à asphyxier la ville économiquement, ce qui passaient par la confiscation des esclaves et la destruction des plantations alentours.
Lewis le savait, il pourrait racheter des terres mais racheter les esclaves serait beaucoup plus difficile surtout si les Anglais avaient le contrôle sur le port. Voilà pourquoi il cherchait à fuir le comté en emportant ses esclaves avec lui. Mais il fallait avancer rapidement et ne pas s’encombrer des éléments qui pouvaient les ralentir.
- Tu va avancer négresse ! Et lâche ton rejeton ! Tu a entendu !? On le prend pas avec nous ! Expliqua le contremaître.
- S’il vous plaît… supplia Adélaïde. C’est mon bébé ! Je travaillerais le double pour lui ! Je ne dormirais pas de la nuit ! Je lui donnerais ma ration ! Je vous en supplie ! Adélaïde attrapait Ed dans ses bras de toute ses forces. Il était inconcevable qu’elle le laisse derrière elle, elle mourrait de chagrin si elle devait l’abandonner. William, face aux supplications de la jeune femme, hésitait quelques secondes.
- Non ! Le maître a dit qu’on devait le laisser ici…
William n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’une gifle envoya Adélaïde au sol. Lewis n’avait pas le temps de discuter. Il avait gifler l’esclave comme on chasse les mouches. Sans aucune empathie ou compassion pour ses pleurs et ses supplications.
- Met la dans le chariot, dit il d’un ton terrifiant. Il toisa le petit garçon qui hurlait aux côtés de sa mère. Les cris de l’enfant l’insupportait. Il allait devoir mettre un terme à cette nuisance. William avait attrapé Adélaïde, qui était quasi inconsciente avant de la porter dans le chariot, tandis que Lewis se dirigeait dangereusement vers Ed qui n’avait pas bougé d’un pouce et qui continuait de pleurer. Alors que le propriétaire s’apprêtait à récidiver, un nuage de poussière se soulevait au loin. Le visage de Lewis se décomposa.
- Les Red Coat… souffla-t-il. Il revint sur ses pas précipitamment.
- William ! hurla Lewis qui s’empressa de monter à cheval.
Le contre maître s’exécuta et prit les rennes de la cabriole. Adélaïde, qui avait repris conscience, essaya de descendre du chariot, hurlant, se débattant, mais ses pairs la retenait.
- Ed ! Mon bébé ! Ed ! Ed ! Edgar ! Laisse moi rejoindre mon fils ! Ed…
hurla-t-elle dans un cri déchirant, tandis que les chevaux prenaient de la vitesse.
Edgar regarda sa mère s’éloigner. L’enfant avait essayé de courir derrière la voiture dans la rattraper bien sûr. Le petit garçon sanglotait, et criait sans s’arrêter.
- Maman… maman… reviens ! Reviens s’il te plaît ! Je serais sage !
Mais rien ne ferait revenir sa mère.

Trente minutes plus tard, une dizaine d’hommes en uniforme rouge à cheval arrivèrent sur la plantation laissée
- Mon lieutenant-colonel ! La maison et les champs sont vides ! Mais on a retrouvé quelqu’un !

Le lieutenant -colonel Archibald Campbell ne s’attendait pas à ce qu’on lui présente un petit garçon noir recroquevillé sur lui même.
L’enfant semblait complètement apeuré et regardait partout autour de lui, les larmes pleins les yeux, avant de souffler.
- Je veux ma maman…
Archibald descendit de cheval avant d’arriver à la hauteur de Edgar. L’homme n’avait pas d’enfant. Malgré son importante richesse, et ses innombrables faits d’armes, son absence d’héritier était continuellement dans son esprit. Et voilà qu’on lui présentait un petit garçon, perdu et apeuré. En dépit de son imposante carrure, Archibald était un homme bon et au cœur généreux. Il plongea son regard dans les yeux embués d’Edgar.
- Ta maman n’est plus là mais tu va venir avec moi. Comment t’appelle-tu ?
- Je m’appelle Edgar… finit par lâcher le garçonnet après beaucoup d’hésitation.
- Et bien Edgar, tu veux monter sur Suzy ? Tu verra c’est une brave bête, dit le colonel en tapotant la croupe de l’animal.
Ed, rassuré par le ton doux d’Archibald, hocha la tête timidement. Campbell attrapa le garçon et le pose sur la selle. Archibald monta son tour sur le cheval. L’enfant s’était calmé et vint se lover contre le colonel.
- Qu’allez-vous faire du jeune esclave ? Demanda le capitaine à Campbell.
- Ce n’est plus un esclave dorénavant. C’est un homme libre, expliqua Archibald en caressant la tête du petit garçon.

1790 - ARGYLL - ÉCOSSE

- Rends moi cette montre ! Elle ne t’appartient pas !
- Si tu la veux, tu n’a qu’à venir le chercher, petit nègre !

Edgar avait l’habitude qu’on l’insulte, qu’on se moque de lui ou qu’on l’humilie. Mais Archibald n’avait cessé de lui répéter. Peu importe ce qu’en pensaient les autres, ce qui comptait, c’était son opinion de lui même.

Archibald Campbell l’avait accueilli quand il était enfant, et l’avait élevé avec son épouse dans sa somptueuse demeure en Écosse. Sa femme n’avait pas pu lui offrir d’enfant et voilà que le Seigneur mettait sur son chemin un petit garçon noir abandonné. En dépit de sa couleur, c’était pour Campbell un don du Ciel. Archibald avait redouté la réaction de sa femme, Amélia. Mais au contraire, Amélia a tout de suite accepté le petit Edgar au sein de sa maison. Et pour cause, Amélia était la cousine germaine de Dido Belle. La couleur de peau n’était donc pas un frein pour la jeune femme, qui elle même, était  cousine avec une fille d’esclave. Amélia et Archibald prirent le soin d’enseigner la lecture, l’écriture, la poésie, le théâtre et l’équitation au jeune Edgar.

Si bien qu’à treize ans, Ed était bien plus cultivé que tous les habitants du village d’Inverneill. Néanmoins en l’absence de ses influents bienfaiteurs, les villageois ne se gênaient pas pour l’insulter ou l’humilier.
Voilà pourquoi Daniel Burk, le fils du boucher, un grand dadais de 17 ans, s’était amusé à lui voler sa montre et à l’insulter de « petit négre ». Ed n’était pas de nature violente. Mais ce cadeau était très important pour lui. Il s’agissait d’un présent de la part d’Archibald, pour son treizième anniversaire. Edgar y tenait. Lorsque Daniel attrapa la montre et la fracassa contre le sol, le sang d’Ed ne fit qu’un tour.

Il fonça tête baissé sur le rouquin, qui mesurait une tête de plus que lui, et lui décocha une formidable droite. Daniel vacilla avant de tomber à la renverse.
Jack, le frère ainé de Daniel, avait vu toute la scène à travers la vitrine de la boutique et s’empressa d’aller relever son frère.

- Tu n’a pas honte sale nègre de frapper mon frère ! Tu n’es qu’un sale nègre et tu restera toute ta vie un sale nègre ! Pour ce coup de poing t’aurais du recevoir 100 coups de fouet et si ton maître Campbell ne veut pas te les donner, moi je vais t’apprendre ! fulminait Jack.
Jack venait-il de dire que Archibald était son maître ? Salirait-il le nom de son bienfaiteur en l’associant à cette pourriture qui sévit dans les plantations ?
Jack fondit sur Edgar comme un chien enragé. Mais une lueur s’était allumée dans les yeux d’Ed. Jamais il ne pardonnerait les paroles de Jack !
Le jeune homme esquiva Jack, avant de se déporter sur le côté et d’envoyer un coup dans le foi de son adversaire. Sur le point de vomir ses tripes, Jack tourna le visage et fixant Ed, qui n’en avait pas fini avec lui.

A ce moment, Edgar vit la peur s’installer dans le regard de Jack. Mais ça ne l’arrêta pas, bien au contraire. Fort de sa nouvelle puissance, Ed roua de coups Jack. Dans les côtes, dans le visage… Le jeune homme ne se retenait plus. Jack avait beau être plus âgé, Edgar l’avait littéralement défiguré. Une fois calmé, il attrapa sa montre et prit ses jambes à son cou. Le jeune homme courut aussi vite qu’il le put, avant de se cacher dans l’immense forêt du domaine. Il respira un bon coup. Jamais il ne s’était senti aussi vivant. Jamais, il n’avait ressenti cette vague de fierté. Lui, le fils d’esclave, d’à peine 14 ans, avait mis KO, cet abruti de Daniel qui terrorisait tout le village. Il avait vu ce regard terrorisé de Jack. Le même qu’avait sa mère. Mais cette fois il l’avait vu chez des blancs. Et c’était lui qui leur inspirait cette crainte. Edgar n’avait plus peur mais on avait peur de lui. Le jeu s’était inversé et il menait la danse.
Néanmoins, il était clair que cette histoire allait s’ébruiter et parvenir aux oreilles des Campbell.

- As-tu perdu la raison ? Frapper ainsi les Burk ?! Tu n’imagine pas à quel point tu me fais honte ! Est ce donc ce qu’on y’a appris durant toutes ses années ?!
S’étrangla Archibald dans le salon. Quand on lui avait annoncé que Edgar avait donné une déverrouillée aux frères Burk, Archibald ne l’avait pas cru. Ed était un gentil garçon au tempérament doux et pacifique. Par ailleurs les deux frères étaient plus âgés que lui. Non, jamais Ed n’aurait fait une chose pareille. Mais le Vicaire n’était pas un menteur. Et à l’inverse des gens du village, n’avait aucune animosité envers Edgar et sa couleur de peau. Mais cela s’était avéré vrai et le silence d’Edgar lui confirmait. Archibald ne pouvait laisser le jeune homme frapper autrui à sa guise sans une sévère correction. Pour Campbell il s’agissait là de bon sens, et il devait punir Edgar pour son acte irréfléchi.

- Edgar… tu ne me laisse pas le choix, dit le vieil homme. Je vais devoir te punira.
En entendant ce mot « punir », Edgar tressaillit. Jack avait donc raison. Archibald allait le punir pour son acte. Pour avoir frapper un homme blanc.
- Vous vous considérez donc comme mon maître pour avoir ainsi le droit de me châtier… souffla Edgar en fixant le sol.
- Quoi… que viens-tu de dire ? Se figea Campbell.
Archibald avait-y-il bien entendu ? Après tout qu’il avait fait pour Edgar, voilà qu’il lui montrait son ingratitude ! Toutes ses années auprès de lui et Edgar doutait encore de l’affection qu’il lui portait.
- Que viens-tu de dire petit ingrat !? Tout ce qu’on t’a offert, tout ce qu’on t’a donné et tu crois que je te considère comme mon esclave ?! Je t’ai ouvert ma maison, accueilli sous mon toit, partager mes repas avec toi et tu doutes encore ! Tu me fais honte ! Honte, tu entends Edgar ! Je te punirais comme je corrigerais mon impertinent de fils ! Et voilà ce que tu penses ! Hurla Archibald hors de lui.
Edgar regarda son tuteur tout penaud. Campbell se rassit dans son fauteuil.
- Disparais, va t’en… je ne veux plus te voir, souffla Archibald qui fixait le sol, fatigué et immensément triste.
- Mais… commença Edgar.
- Va t’en ! Répéta Archibald.

Edgar sortit de la pièce, les yeux plein de larmes. Il avait brisé quelque chose chez Archibald… il le savait, il était allé trop loin.
Il aurait du lui dire pourquoi il s’était lâché comme ça au lieu de se plonger dans son mutisme.

Le lendemain, l’ambiance au petit déjeuner était tendu. Amélia jouait les intermédiaires entre Edgar et Archibald.

- Amélia, veuillez dire à ce petit impertinent que dorénavant si il souhaite rester sous mon toit, il va falloir qu’il travaille et participe aux tâches de la maison.
- Mais… Archibald, n’est-il pas un peu jeune pour travailler ?
- Il a déjà 14 ans ! C’est à cet âge là que commence la plupart des apprentis.


Amélia lança des regards inquiets vers Edgar. Elle le voyait encore un enfant, encore bien trop jeune pour travailler, mais qui avait tout de même bien amoché les frères Burks.

- J’ai compris… finit par lâcher Ed en sortant de son silence. Je participerais aux tâches du domaine.

Archibald le regarda d’un air perplexe, levant les sourcils.
- Mais si je dois travailler, je veux un salaire et être libre de mes sorties.

Archibald manqua de s’étouffer. Un salaire ? Était-il sérieux ?
- Soit 1 livre par mois, et peu m’importe où vous passez vos soirées tant que votre travail est fait, expliqua Archibald en finissant son café.

Amélia jetait des regards inquiets entre son époux et Edgar. Elle voyait leur relation se dégrader et ne pouvait rien y faire.

- De plus, nous partons à Londres en fin de semaine pour la saison. Dites à Allan qu’il peut rester au domaine et qu’Edgar sera mon valet de chambre.
- Archibald ! S’insurgea Amélia. S’en était trop pour elle. Réduire Edgar au rôle de valet de chambre, était tout bonnement inacceptable.
- Ne vous inquiétez pas Madame. Cela me convient parfaitement tant que je reçois mon salaire, tempéra Edgar.

Il allait découvrir Londres et surtout celui qui allait devenir son modèle, Daniel Mendoza.

1791 - ESSEX - ANGLETERRE

- Achève le ! Achève le !

La foule était complètement en délire. Partout on scandait son nom, Dan ! Dan !
Dix milles personnes étaient venues assister au match. La présence de leurs Altesses le Prince de Galles et du Duc de Yorke avaient ameuté tout le beau Londres.

Archibald, accompagné de son beau père, n’auraient raté jamais cette occasion. Il s’agissait d’un événement où on retrouvait les grands noms de l’aristocratie. Ed était également de la partie. Depuis quelques semaines, il servait en tant que valet auprès d’Archibald. Cette nouvelle fonction n’était pas pour déplaire au jeune adolescent qui profitait de son solde et qui pouvait enfin participer aux événements auxquels était confié son bienfaiteur.

Comme ce match par exemple. Daniel Mendoza, un juif soutenu par la communauté juive. On l’appelait la Star d’Israël. De quoi donner des étoiles dans les yeux à ce jeune adolescent en quête de sa propre identité.
En dépit de sa différence, le public soutenait Dan et le boxeur semblait doté d’une aura charismatique. C’est cela qu’il voulait. C’est cela dont rêvait Edgar. Il voulait que les regards soient braqués sur lui. Pas parce qu’il était noir, mais bien parce qu’il était fort. Qu’il inspirait le respect et l’admiration auprès de ses fans. Qu’il inspirait la peur auprès de ses adversaires.

Après une heure de match, Dan était déclaré vainqueur, suite à un coup placé au niveau du menton. Son adversaire était à terre complètement paralysé et l’arbitre annonça Daniel Mendoza vainqueur. A ce moment là, Edgar savait qu’il voulait boxer. Oui, il le voulait terriblement. Mais il savait aussi que jamais Archibald ne le laisserait monter sur le ring.

- Il n’en ai pas question !
- Mais vous aviez dit que si je faisais bien mon travail, je pourrais sortir librement,
rétorqua Edgar.
- Oui mais je n’ai aucune envie que mon valet ait le visage complètement tuméfié !
Et Amélia risquerait de me tuer si il vous arrivait quoi que ce soit, ajouta Archibald en son for intérieur.
- Monsieur, c’est vraiment ce que je veux faire !
- Mordre la poussière et vous faire humilier par tous ces zouaves fermés d’esprit qui ne rêvent que d’une seule chose, vous rabaissez plus bas que terre ! C’est comme ça que vous envisagez votre futur ?! Vous êtes brillant Edgar ! Pourquoi ce sport de brutes, alors que vous pourriez devenir écrivain, poète ou dramaturge ?!
S’insurgea Archibald. En dépit de ses paroles, le vieil homme n’était pas dupe. Edgar avait beau maîtriser l’art de la réthorique, personne n’irait voir une pièce ou lire une œuvre d’un homme noir. Néanmoins, un noir sur un ring attirait les foules et donnerait l’occasion à ceux qui veulent décharger leur haine et leur venin sur Edgar de le faire.
- Et si c’était moi qui leur faisait mordre la poussière ? Et si c’était moi que leur  prouvait que j’ai tout à fait ma place ? Que je mérite autant d’être craint et respecté que n’importe qui d’autre ! Vous savez, que jamais, au grand jamais, on n’accordera du crédit à mes capacités intellectuelles ! Alors pourquoi ne pas miser sur mes capacités physiques ?

Edgar, également, n’était pas du dupe. Du haut de ses quatorze ans, il avait assez goûté au mépris et à l’intolérance des gens du village pour savoir que peu importe son niveau de culture ou son don pour l’écriture, personne ne le prendrait au sérieux. Mais en boxe…Ed avait réussi à mettre au tapis les deux idiots de frères Buck qui avaient osé l’humilier et l’insulter. Et il remettrait au tapis quiconque ose encore le faire.
Archibald soupira. Edgar n’avait pas tort mais l’ancien militaire avait tout de même peur que son protégé finisse méchamment amoché.
- Edgar, je m’y oppose et en tant qu’employeur je refuse que vous participiez à ce genre d’activité !
- Mais…
- La discussion est close.

L’adolescent sortit de la pièce, bougon. Il ne pouvait pas s’opposer à la volonté d’Archibald. Mais sa vie allait rapidement prendre un tout autre tournant.

1792 - ARGYLL - ÉCOSSE

- Ainsi notre Seigneur a décidé de rappeler Archibald Campbell, comte d’Inverneill, fils de James Campbell et d’Elizabeth Fisher. Paix à son âme.

Alors que le prêtre donnait les dernières bénédiction sur le cercueil, Edgar aperçut Amélia, vêtue de noir, fondre en larmes.
Auprès d’elle, le neveu d’Archibald, ainsi que sa belle sœur.
Même si Edgar était profondément attaché à Campbell, il n’avait rien à faire auprès d’Amelia.
Il restait en retrait et regardait la scène de l’enterrement de loin, le cœur plein de tristesse et amertume.  
Il l’aimait profondément son bienfaiteur et maintenant que ce dernier avait quitté ce monde l’ adolescent de tout juste 16 ans se retrouvait sans véritable repère.
Dans les semaines qui suivirent le décès de Campbell, Amélia fit appeler Ed auprès d’elle.
- Edgar mon garçon, j’ai une bien triste nouvelle à vous annoncer.
L’adolescent la regarda perplexe.
- Voila je vais quitter Argyll pour rejoindre Londres. C’est James, le neveu d’Archibald qui prendra la succession. Edgar, je vous laisse le choix. Soit vous m’accompagnez soit vous restez au service de James. Je ne pars que dans dix jours cela vous laisse le temps de réfléchir. Cela étant dit, je ne pourrais pas vous payer le salaire que vous versait feu mon mari.
En restant ici avec James, votre solde sera bien plus important. Mais c’est à vous de voir.
Edgar était complètement perdu. Il ne savait pas quoi penser. Il était encore très jeune, beaucoup trop jeune pour décider entre son cœur et partir à Londres Amélia ou écouter sa raison qui lui disait de rester à Argyll pour gagner sa vie.

Mais l’appât du gain sera le plus fort. Il appréciait Amélia, cependant pour un homme de sa condition, percevoir un salaire était plus qu’important.
Avec beaucoup de tristesse et de mélancolie, Mme Campbell quitta le domaine de feu son époux. Au début les lettres Edgar et sa bienfaitrice étaient nombreuses, puis elles s’amenuisèrent au fil du temps. La vieille femme s’éteint à son tour, 3 ans plus tard.

1794 - ARGYLL - ÉCOSSE

James Campbell était un homme fougueux et au tempérament exubérant. Edgar, encore adolescent, l’apprît à ses dépens. Le jeune homme fut prit comme valet de Monsieur James. Ce dernier, qui avait la vingtaine, refusait qu’un homme plus vieux que lui soit son valet. “Les vieux shnocks sont d’un ennui mortel, avec leur étiquette et leur protocole » ! Et sa mère, Lady Jane, n’avait qu’une idée en tête : marier son fils. James prenait un malin plaisir à la contrarier.
- James, vous n’allez tout de même pas emmener Edgar au bal de Lady Sutherland !
- Et pourquoi pas Mère ?
- Eh bien… pour commencer il est trop jeune. Il n’a que 18 ans.
- Tout comme votre cameriste Mère ! rétorqua malicieusement James.
- Et il est… il est…
- Il est quoi ? Noir ?
- Parfaitement !
Finit par lâcher Jane.
- Dois-je vous rappeler qu’Edgar est un homme libre ? Souligna le jeune comte.
A cet instant, Jane furibonde, sortit de la pièce.
Edgar avait compris qu’il trouverait en Monsieur James un allié. Et qu’il allait devoir en tirer parti.

- Tu veux boxer Ed ? répéta James, alors qu’Edgar l’aidait à enfiler sa redingote.
- Oui monsieur. J’ai toujours voulu être boxeur. Mais Monsieur Archibald, paix à son âme, s’y est toujours opposé, expliqua le jeune homme.
- Tiens donc, et tu a déjà disputé des matchs.
- Non Monsieur… mais…

Edgar ne savait pas si il devait plus parler de l’incident avec les frères Burk.
- Mais ? Insista James, curieux d’en savoir plus.
- Je me suis battu avec les frères Burk, finit par lâcher Ed penaud.
- Allons donc ! Et tu t’es pris une déverrouillée je parie ? se moqua James.
- Non… en fait. C’est moi qui les ai mis à terre Monsieur.
James était estomaqué. Il connaissait la carrure de Jack, comment Ed aurait pu le mettre KO. Lui mentait-il ? Ce n’était pas dans les habitudes d’Edgar de mentir, mais si il disait vrai, son valet avait un sacré potentiel.
- C’est donc toi qui les a mis KO ? Hum… tous les deux frères? Tu es sur que tu me raconte pas des salades ? demanda James perplexe.
- Je ne vous mentirais jamais monsieur et je vous assure que je les ai battu les deux. Pas en même temps mais l’un après l’autre ! S’exclama Ed.
- Bien, je te propose ceci, je vais discuter avec mon ami Nicholls, il a déjà fait plusieurs combat de boxe. Tu pourra faire un sparring et nous verrons ton niveau.

Edgar avait des étoiles dans les yeux ! Il allait boxer pour te vrai ! Il n’en croyait pas ses oreilles. Et d’un autre côté James saurait une bonne fois pour si Edgar lui mentait.

Trois semaines plus tard, James avait organisé un combat entre Edgar et Nicholls. Ce dernier avait d’abord refusé de se battre contre un valet et de surcroît un noir. Mais James savait se montrer persuasif.
Edgar monta sur le ring surexcité, il avait passé ses trois semaines à s’entraîner, espérant impressionner James.

Nicholls ne prenait pas Edgar au sérieux et ne montait pas sa garde correctement. Une brèche qui a permit au jeune homme de lancer un direct du gauche suivi d’un crochet du droit. L’attaque fut dévastatrice pour Nicholls qui tomba à la renverse. James d’en revenait pas. Edgar avait dit vrai ! Ce garçon était d’une force incroyable.
Malheureusement pour Edgar, Nicholls reprit du poil de la bête et de solda par la défaite du jeune valet.
A la suite du match, James attrapa Edgar par l’épaule.
- Edgar ! Tu a été génial ! Extraordinaire ! FABULEUX ! Dorénavant tu ne sera plus mon valet. Je ferais de toi un véritable boxeur Edgar ! Edgar le Fabuleux !


Ce match fut le premier d’une longue série de combat pour Edgar le Fabuleux. James prit à cœur de lui trouver un coach et un soigneur. Grâce au jeune homme, Campbell amassait des sommes importantes avec les paris.


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Liliya M. Zakharchuk
# Re: Edgar le Fabuleux -22/2/2024, 12:16 am
Re-bienvenue à toi El Fabulous !
Liliya M. Zakharchuk
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Titre/Métier : Nièce de l'amiral Pavel Chichagov. Envoyée en Angleterre suite à la menace Napoléonienne.

Âge : 30 ans.

Nationalité : Née dans la région de Luhansk, en Petite Russie.

Statut Civil : Veuve depuis trois années.

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Âge IRL : 32

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Date d'inscription : 09/02/2024
Crédits : Chausette

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# Re: Edgar le Fabuleux -22/2/2024, 12:28 am
IL EST LAAAAAAAA L'HOMME LE MYTHE LA LEGENDE
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# Re: Edgar le Fabuleux -22/2/2024, 12:26 pm
Mais non ? LE Edgar le fabuleux ? Woaaaaaah

Re bienvenue à toi
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Agatha Maskelyne
# Re: Edgar le Fabuleux -22/2/2024, 2:14 pm
OOOOOH ce personnage promet tellement _love__by_cookiemagi

Rebienvenue!
Agatha Maskelyne
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Titre/Métier : Prise en charge par son oncle, baronnet de son état, on attend désormais d'elle qu'elle trouve époux.

Âge : Vingt-cinq ans, un âge déjà trop avancé et qui diminue ses chances de trouver à se marier

Nationalité : Américaine, des origines qui provoquent de nombreux haussements de sourcils et commentaires sur son passage

Statut Civil : Célibataire. Elle fut un jour fiancée, mais le prétendant s'avéra indigne

Portrait : Edgar le Fabuleux - Fe6aa61e13d047f4bcdc721c675ee9d01c7d0019
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Âge IRL : 26

Date de naissance : 20/05/1998
Date d'inscription : 29/12/2023
Crédits : aslaug

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# Re: Edgar le Fabuleux -22/2/2024, 8:25 pm
DENZEEEEEEEEEEEEEEEEEEELLL

hm.. pardon
Re Bienvenue ! tu l'aura compris, j'aime beaucoup ton faceclaim Wink
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Frederick d'York
# Re: Edgar le Fabuleux -22/4/2024, 6:29 pm
Bienvenue officiellement !
Frederick d'York
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# Re: Edgar le Fabuleux -
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