TW: Sexualité, langage cru, religion, chantage au suicide

Les Blackwood comptent une longue lignée de militaires irlandais, présents aussi bien dans l'armée de terre que dans la marine. Ton père n'a pas échappé à la règle: dès qu'il fut en âge de s'engager pour sa patrie, il s'engagea dans la Royal Navy où, au fil des années, il gravit un à un les échelons jusqu'à devenir commodore.
Dans la famille de ta mère, entre religion et la vie de notable lorgnant la politique, la frontière est très mince. Les choix de carrière se faisaient, pour beaucoup, entre le monastère ou le couvent et suivre les traces paternelles dans le choix de métier. Et Luaine aurait sans doute aucun rejoint les ordres, si ses parents n'avaient pas accepté qu'elle épouse Goltraige, petit soldat respectable à la carrière prometteuse de son état, fils d'amis de la famille. C'était en automne 1768, elle avait à peine dix-huit ans, lui en avait vingt-trois. Elle quittait ainsi la maison de ses parents pour celle de son mari. Maison de son mari où elle savait qu'elle ne pourrait pas "se tourner les pouces", elle le savait: c'était contre son éducation, les préceptes de Dieu qu'on lui avaient inculqué depuis l'enfance et sa mère et sa belle-mère ne l'auraient jamais permis! Mais Luaine, en plus d'être pieuse, était déjà quelqu'un de droit qui, en jeune fille bien élevée, savait que pour être une bonne épouse, il lui fallait notamment tenir son foyer. Et faire des enfants à son époux...

Ce fut après deux années de mariage que la future Lady Blackwood donna enfin naissance à son premier enfant. Un fils, qui plus est! Durant les vingt-trois années qui suivirent, neuf autres grossesses se succédèrent, bien que seulement sept arrivèrent à terme avec des enfants viables.
Ce fut donc une maison qui, dans une certaine mesure, a été relativement pleine de vie. Avec huit enfants, difficile de faire autrement, malgré l'éducation très stricte apportée par vos parents. Et de manière générale, malgré les différences de caractère, ta fratrie a toujours su rentrer dans les clous de la rigueur parentale. Tu as toujours été le vilain petit canard de la bande...

Enfant, déjà, tu pouvais passer pour un petit garçon douillet et chouineur. Lors de bagarres comme il peut parfois en avoir dans les fratries, celles-ci partant souvent par des petites chicaneries, tu n'étais pas le dernier à tenter de t'en extirper avec une pirouette et avec le moins de bobos possibles. Même - et surtout - lorsque c'était toi qui donnait le premier coup parce que l'un ou l'autre de tes frères avaient réussi, par provocation, réussi à te titiller suffisamment pour faire ressortir ton côté colérique. A ça s'ajoute ton côté rancunier, déjà bien présent, qui faisait que même lorsque tu fuyais devant le danger et que tes frères arrivaient toujours à se faire bien voir de vos parents par leur côté droit, tu pouvais ruminer ce qui c'était passé pendant des semaines et tenter de manigancer des plans pour te venger. Vengeances que Blodwyn tentaient déjà bien souvent d'atténuer, voir de te faire oublier. Blodwyn qui, enfant déjà, était la seule de la fratrie qui tolérait le mieux ton côté  couilles molles cumulé, dès l'adolescence, à ton côté coureur de jupons. Elle était également la seule, avec Caem, dont tu tolères le fait qu'elle tente de négocier pour que tu lèves le pied sur tes histoires sans lendemain et autres coucheries. Même si avec Caem, si calme et réservé, tu tentes plus facilement de te servir de ton ascendant de frère aîné pour le dévergonder un peu...  

Pleutre depuis l'enfance, donc, on l'aura compris. Ce n'est pas pour autant que ça t'aura permis d'échapper à l'éducation stricte de tes parents. Avec un père dans l'armée de mer, tes frères et sœurs et toi aviez plutôt à marcher droit. Lui-même fils et petit-fils de militaires, il a toujours eu de grands espoirs pour Carrol, Ciarán, Fionn, Caem et toi: que vous deveniez également militaires, vous aussi. Notables ou religieux lui paraissaient également envisageables. Avec une mère pieuse comme la vôtre, vous auriez très bien pu être appelé par la Foi. Mais si Luaine tenait à ce que vos prières soient faites tous les soirs, après une journée à s'assurer que Ciara, Blodwyn et Ennis avaient correctement fait leurs travaux d'aiguilles, ça ne t'aura jamais donné envie de t'enfermer dans un monastère, contrairement à Fionn. Et rien que d'imaginer une carrière militaire ou de faire de la politique à côté d'une activité de notable quelconque, ça ne te faisait pas plus rêvé que ça non plus, au grand damne du futur baron de Dufferin & Claneboye qui, tout comme pour tes frères, aura fait le nécessaire pour que tu aies au moins des bases au maniement de l'épée et à l'utilisation d'une arme à feu. Finalement devenu commodore, Goltraige Blackwood, ton très cher père - sentez ton sarcasme! -, appréciait déjà assez mal l'oisiveté dont tu faisais déjà preuve durant l'adolescence. Si tes sœurs devaient devenir de futures bonnes épouses dévouées à leur mari et à leurs enfants, toi, tout comme tes frères, étiez sensés pouvoir subvenir aux besoins de vos éventuelles futures familles. Cela passait notamment par la gestion de l'argent du ménage en ayant notamment une activité considérée comme respectable aux yeux de votre père. Mais toi qui passait déjà tout ton temps libre à siester tout en ayant aucune ambition de carrière, comment allais-tu faire?
Impossible, selon la vision de ton père. Toi, lorsque l'on t'écoute, aussi bien aujourd'hui qu'il y a quinze ans, il suffisait de laisser la vie faire et voir jusqu'où ton père était prêt à assumer financièrement tes frasques. Et très égoïstement - voir probablement un peu inconsciemment aussi -, tu comptes utiliser encore longtemps tes chantages au suicide et le fait que ta mère t'entera aussi longtemps qu'elle le pourra de t'empêcher de vraiment mettre réellement fin à tes jours pour que le patriarche Blackwwod continue de t'entretenir...!

A l'adolescence, même lorsque l'on est probablement déjà le jeune homme le moins courageux d'Irlande, l'on commence malgré tout à avoir le bâton du berger qui démange. Enfin... le tient a bien commencé à te démanger à cet âge-là. Et il c'est fait astiquer pour la première fois par Vevina que tu as toi-même défloré au passage. Vous aviez quinze ans. Elle était la fille d'un aubergiste qui la couvait énormément et qui t'aurait sans doute aucun fait la peau, s'il t'avait trouvé utiliser sa fille chérie comme vide couilles. Vous fourniquiez donc là où il ne pouvait pas vous trouvez. Pas chez elle, ni dans l'auberge de son père, du coup. Pas plus que chez tes parents, cela dit, car que ses fils aient des relations hors mariage était une chose. Qu'ils les ramènent sous son toit en était une autre, pour une femme aussi pieuse que ta mère!
Vevina et toi faisiez donc vos petites affaires là où vous le pouviez. Une amourette de quelques mois. La première. D'une certaine manière, tu y étais attachée, mais pas suffisamment pour lui promettre de lui mener une cour assidue dans les années futures jusqu'à finalement demander sa main à son père. A ça s'ajoutait qu'en plus de Vevina avec la fraicheur de sa jeunesse, ses joues roses, ses seins si fermes et sa docilité à toute épreuve, il y eut rapidement d'autres filles en parallèle. Et dès que tu commenças à goûter au plaisir de la chair avec d'autres, tu finis par te lasser de Vevina. Une première amourette de terminer qui s'ouvrit sur beaucoup d'autres, auxquelles s'ajoutèrent tout autant de catins.

A l'été 1800, ta famille fut anoblie, le roi ayant fait de ton père le baron de Dufferin & Claneboye. Si ton éternel je-m'en-foutisme fera que si tu compris que de descendant de militaires et de notables, tu était devenu le fils d'un noble, le pourquoi ton père passait subitement baron t'échappait clairement.
Un fait d'armes sortant de l'ordinaire?
Un élan de sympathie de la famille royale vis-à-vis de ses commodores?
Que nenni, la baronnie ayant été crée ta famille étant irlandaise et le roi comptant bien sur ce nouveau titre accordé à ton père pour qu'il fasse partie de ses irlandais adhérant à une Irlande fidèle à la Couronne de Grande-Bretagne. Ton père l'était déjà avant - il n'aurait sans doute aucun pas rejoint la Royale Navy, si ça n'avait pas été le cas, à l'écouter -, mais son titre de baron ne pouvait que renforcer son idéologie pro monarchie et pro Grande-Bretagne.

Dans tous les cas, baronnie ou pas baronnie, du haut de tes presque dix-neuf ans, ça ne t'empêcha pas de continuer ta vie de débauche. Aux filles que tu continuais de collectionner, tu avais fini par y ajouter l'alcool. Beuveries et orgies, tels sont encore tes crédos à l'heure actuelle. Une partie de tes frères et sœurs se sont mariés. Carrol a rejoint le parlement, Ciarán, en digne Blackwood, c'est engagé dans une carrière militaire et Fionn a décidé de vouer sa vie à Dieu. Caem, petit dernier de la fratrie, devrait, selon ton père, s'endurcir quelque peu, tout en espérant, au vu de proximité, que tu ne l'influenceras pas de la plus mauvaise des manières. Déjà qu'avoir un fils complétement dévergondé ne se gênant pas de s'afficher au grand jour aux bras d'un nombre incalculable de filles de petite vertu fait énormément jaser la noblesse, donc s'il pouvait éviter d'en avoir un deuxième, cela l'arrangerait bien... Malgré tout, tu as toujours Blodwyn qui, bien que désormais mariée, pour tenter de faire le tampon entre toi et tes parents et Carrol. Malheureusement, toujours sans grand succès, jusqu'à maintenant, car la trentaine prête à t'arriver de plein fouet dans la figure et la période de Régence s'installant ne semblant même pas vouloir calmer ta vie de luxure...             

Voilà enfin notre Alaois et son caractère si...particulier ? C'est plaisant de voir un personnage avec un caractère si singulier. J'ai hâte de le voir en rp ^^

Validée par Georges/Jade

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