EventN°1
Nous sommes le 24/02/1811.
♕ La saison mondaine ou aussi dites parlementaire commence généralement fin Octobre ou Novembre et se termine à la fin de l'été. Les Lords siégeant à l'une des chambres sont souvent les premiers à venir en ville avant d'être suivis par leur famille quand les beaux jours arrivent. Le bal des débutantes, que l'on nomme alors encore simplement "Le Bal" permet aux jeunes filles de bonnes familles d'être présentées à la Royauté. Les demoiselles faisant parties de la gentry ont souvent déjà fait leurs entrées dans le monde lors d'évènements moins importants.
♛ Il n'y a pas d'ordre établi. Toutefois, il vous est quand même demandé de respecter les autres joueurs et de laisser quelques rps être postés avant de continuer votre discussion ou danse. Après tout, peut-être que quelqu'un viendra vous importuner ?
♕ Le sujet commun est à privilégier (essayez de vous mélanger) toutefois si vous tenez vraiment à faire un rp privé (petits coquins) à deux ou trois, poster dans Buckingham Palace (là où à lieu le bal) et mettez dans le titre de votre rp EVENT en évidence. Le MJ veut juste savoir quels rps font partis de l'EVENT.
De plus, merci de préciser dans ses rps "privés" si vous acceptez l'intervention du MJ ou non. Une petite phrase au début du rp suffit. Pour le rp commun, et bien, que le sort vous soit favorable.
♕ Un système de dé a été mis en place afin de pimenter un peu cet évènement. Il est en aucun cas obligatoire. Il peut déterminé votre popularité lors de cet évènement, (vous tirez le dé "action et popularité" lors de votre premier post), si celle-ci à changé suite à une action de votre personnage ou la réussite d'une action. Les barèmes sont les mêmes. Les voici :
Votre popularité :
0 à 25 : Personne ne vous a remarqué. Pour le moment, vous êtes aussi intéressant que la décoration.
26 à 50 : Un petit quelque chose chez vous fait que l'on vous regarde quelques instants avant que l'on ne vous oublie ou relais dans un petit coin de mémoire, derrière ces fameux canapés dont il ne faudra pas oublier de goûter.
51 à 75 : On se retourne lorsque vous passez. Vous n'êtes point aussi fascinants que les bijoux de La Couronne mais votre beauté, votre charisme, votre réputation, votre tenue ou un ensemble de ces petites choses attirent presque tous les regards.
76 à 100 : Vous en aviez rêvé ! Vous êtes au centre de toutes les discussions ! Tel le personnage d'un roman, on ne parle que de vous et cela créer de petites jalousies ! Mais d'ailleurs...qu'avez-vous fait pour être aussi populaire ? Auriez vous déjà commis le plus grand des impairs ?
Vos actions :
1 à 25 : Vous le saviez ! Vous auriez dû vous abstenir d'essayer d'attraper un sandwich aux concombres tout en dansant. Vous voilà à terre et la risée de nombre de convives.
26 à 50 : Ce n'est pas une réussite probante. Le résultat n'est pas exactement ce que vous désiriez mais il n'est point trop mauvais. Le ridicule a été frôlé et vous lui avez rit au nez. Sachez toutefois qu'il est plutôt du genre rancunier.
51 à 75 : C'est exactement ce que vous espériez faire. Rien de plus, rien de moins. Souriez à cette chance et profitez en. On se retrouve souvent dans des situations grotesques à trop en vouloir.
76 à 100 : Quelle maîtrise! C'est d'un splendide ! Vous pourriez sauter comme un cabri par dessus un feu de la Saint Jean qu'aucun de vos sourcils n'en finiraient roussis.
Le Bal
Lise était vêtu d'une robe blanche, elle avait des gants de la même couleurs qui remontaient le long de son bras, jusqu'à un endroit un peu plus haut que les coudes. Elle se sentait tout bonnement ridicule. Quoi que légèrement élégante. Sûrement se sentirait-elle plus ainsi si des regards étaient rivés sur elle. Sa chevelure blonde est magnifiquement remontée en une coiffure élégante et sophistiquée. Un peu trop pour elle, d'ailleurs. Pour une jeune femme de son rang, qui n'avait pas l'habitude des événements mondains aussi populaires. Disons cela ainsi : elle était bel et bien embêtée par le monde qui se trouvait en dehors et à l'intérieur de la magnifique pièce dans laquelle elle venait tout juste d'entrer.
Sa mère, qui l'accompagnait, lui demanda si tout allait bien. Lise répondit que, bien sûr, oui, cela allait parfaitement, avant de regarder devant elle. Elle ne savait pas réellement comment se comporter. Pourtant, elle avait répété un tas de fois avant aujourd'hui. Oh, oui, un tas de fois. Mais peu importe, la jolie Lise était en train de se regarder dans le blanc des yeux avec une autre jeune femme de la gentry, semble-t-il. Elle avait l'air affolé, pas réellement à sa place. Lise, douce Lise, lui sourie pour essayer de la rassurer. Ce n'était que La Royauté, après tout.
"Lise Amelia Smiton, présentée par Lady Smiton.". La jeune femme s'avança donc pour se rendre prêt de la reine qui semblait plus prête que jamais à s'en aller faire ses petites affaires. Lire, écrire, parler de royauté. Tout sauf rester ici prêt des jeunes femmes et des jeunes hommes qui se pavanent et qui font la cour. Le premier adjectif étant peut-être un peu fort, mais il arrivait que la jeune Lise ne soit pas des plus polit. Seulement dans sa tête, pourtant.
'Action & Popularité' : 80
Le Bal (des débutantes)
Quelle n'avait pas été ta surprise lorsque un petit matin plus tôt, tu avais découvert une invitation pour ce si fameux bal que donnait chaque année la Royauté Anglo-Saxonne. Certes, tu avais eu l'audace mais aussi l'amabilité d'envoyé une lettre poétique pour rendre tes hommages à Ses Majestés dès ton arrivée à Londres. Mais cela n'avait été que politesse ! Jamais tu ne t'étais attendue à ce que la Reine Charlotte puisse apprécier ton geste et de ce fait réclamer ta présence à cette si célèbre mondanité créer quelques décennies plus tôt par son époux en son honneur. Certes, bien sûr, tu faisais partie d'une grande famille de militaire russe mais qui se souciait ici que ton oncle puisse être un fin stratège ? Oh si, certains se justifiaient de l'absence d'aide réelle de leurs pays envers le tien. Ce à quoi tu riais, simplement. Tu n'étais point femme d'ambassadeur et tu étais venue en ces terres pour te protéger ainsi que mettre en sécurité les tiens. Et tu avais cet art de pouvoir transformer une conversation politique en une discussion plus passionnante à tes yeux.
Tu étais donc là, au bras de ton frère cadet qui avait lui aussi été convié. Intelligent et beau garçon, il ferait un excellent parti pour une demoiselle ne cherchant pas de titre. Tu n'avais point de doute, ton cadet ferait fortune par ses propres moyens et tu étais déjà fière de le présenter comme un des meilleurs éléments de son école anglaise. Il ne te ressemblait guère avec ses cheveux blonds et son regard gris acier mais il possédait cette même présence, cette aura qui tendait à faire croire à tout interlocuteur que malgré sa jeunesse, chaque mot qu'on lui dirait serait analysés. Tout comme tu le faisais...Toutefois, tu espérais que cette attitude ne lui vaudrait pas les foudres de la Royauté à laquelle tu désirais le présenter mais aussi te faire connaître. Réajustant ta robe lavande, tu te mis dans cette file essentiellement remplie de cygnes blancs. Jolies demoiselles ? Pas pour toutes...Certaines étaient encore de vilains canards mais n'était-ce malheureusement pas propre à cette âge ingrat ? La plupart resteraient certes des fleurs sans éclats mais d'autres seraient les plus belles du jardin quand elles gagneraient un peu de confiance en elles, tu n'en doutais point. Une jeune fille attira ton attention. Adorable blonde qui malgré sa tenue semblable aux autres, se démarquait de ses congénères. Tu mis un petit coup de coude à ton frère, tu aimais tant l'ennuyer avec ses amours. Il te répondit par un haussement d'épaules bien que son regard ne se détacha de la débutante qu'une fois qu'elle eu terminé de se présenter à sa Grâce. Ce fut donc à votre tour. Tu remercia pour l'invitation tandis que tu acceptais avec politesse et un plaisir caché les compliments de son Altesse qui avait lu quelques uns de tes poèmes. Après de nombreux remerciements, tu pris congés, prête à rencontrer des mères à qui tu vendrais ton frère sans aucun scrupules.
Titre/Métier : Nièce de l'amiral Pavel Chichagov. Envoyée en Angleterre suite à la menace Napoléonienne.
Âge : 30 ans.
Nationalité : Née dans la région de Luhansk, en Petite Russie.
Statut Civil : Veuve depuis trois années.
Messages : 12
Points : 120
Âge IRL : 32
Date de naissance : 21/08/1991
Date d'inscription : 09/02/2024
Crédits : Chausette
'Action & Popularité' : 31
Le Bal (des débutantes)
Assise dans la voiture auprès de son frère aîné et face à ses parents, Jade observait les sublimes carrioles défilées à travers un pan de rideau qu'elle avait légèrement relevé. Leur attelage ne manquait pas de fioritures, toutefois cet intérêt presque feint pour ceux des autres débutantes lui permettait de ne point écouter les recommandations de sa matriarche. Depuis plus d'une quinzaine de jours, la blondinette au sourire éclatant n'avait de cesse de les entendre et s'ils lui avaient paru forts utiles les premiers temps, elle les connaissait à présent si bien qu'ils l'ennuyaient. Si la malice avait été son plus terrible défaut, sans aucun doute son comportement lors de cette soirée si importante aurait été aux antipodes de ce que l'on attendait d'elle. Toutefois, jamais elle n'aurait entaché la réputation de sa famille. Si ses remarques souvent ironiques pouvaient la faire passer pour immature ou imbue de de sa personne, en aucun cas elle ne manquait de cervelle. Même si ce n'était guère ce qu'on lui demandait de posséder. Toutefois, quand bien même Jade ne faisait aucunement partie des demoiselles les plus accomplies de la sphère londonienne, elle savait parfaitement que sa dote et les titres de son père feraient d'elle une cible de premier choix. Une habitude...Au moins, elle n'aurait point à feindre de s'évanouir pour plaire. Si Miss Stuart avait déjà tenté ? Bien entendu ! Et tout comme son frère John, ce comportement lui avait semblé plus que grotesque. Un frangin dont la perspective de se faire accoster par de nombreuses mères ne semblaient guère réjouir. À son tempérament plus marqué que celui de sa sœur, la fratrie s'était étonnée de le voir accepter de se rendre à ce fameux bal. Cela avant d'en déduire qu'il cherchait peut être à se marier bien qu'encore jeune ou, et c'est ce qui leur avait semblé plus probable après quelques minutes de concertation, l'héritier du Marquis de Bute désirait voir une certaine demoiselle. Jade, bien qu'ayant des fortes suppositions sur l'identité de celle-ci, avait pour mission de découvrir ou confirmer son identité.
Quand la voiture se fut stoppée devant les demeures royales où se déroulaient les festivités, Jade prit quelques minutes pour parfaire sa toilette et poser sur sa tête cette étrange couronne. Symbole de richesse et de pureté, toutes les jeunes femmes entrant dans le monde ce soir possédaient leur version de cette tiare à la plume blanche. Si certaines resplendissaient et semblaient prêtes à prendre leurs envols, d'autres ressemblaient à des petites poules. Après un rire qui fut vite éteint par le regard autoritaire de Lady Stuart, la blondinette sortie de la calèche pour rejoindre sa famille déjà sur les marches. Jade ne tenterait point de faire d'erreur ce soir, elle était la première fille à faire son apparition à Londres et tant qu'elle n'aurait point réussi à ce marier, il y'avait fort à parier que ses sœurs attendraient avant de pouvoir rejoindre la basse cour elles aussi. Enfin...La jeune femme avait d'autres projets pour le moment mais elle se gardait bien de les dire. Jade serait parfaite pour ce bal d'autant qu'elle avait donné rendez-vous à sa première et unique amie qu'elle apercevait déjà au loin. Son pas se hâta pour la rejoindre. Après les salutations d'usage envers les proches d'Agatha, elle attrapa cette dernière en passant son bras sous le sien et l'emmener à la suite des jeunes femmes qui partaient se présenter à Ses Majestés. Ses parents et John à sa suite.
"Vous êtes resplendissante Agatha" le compliment était sincère. Jade n'avait jamais été hypocrite. "Je suis bien heureuse que vous ayez accepter de vous présenter à la Royauté Anglaise. Il est des demoiselles ici présentes qui ne méritent pas la moitié de cette honneur." dit la jeune fille en apercevant les atroces et insipides jumelles qui firent mine de ne point la voir. Ce qui pouvait être compréhensible, Jade n'ayant jamais pris la peine ni la politesse de les remercier de leur visite. "Bien des débutantes redoutent ce moment. Pourtant ce n'est qu'une simple présentation. Si la Reine choisissait qui elle préférait, je comprendrai cette appréhension mais fort heureusement, elle est assez avisée pour ne point penser qu'une jeune femme qu'elle connaitrait à peine mérite plus d'attention qu'une autre." La file avançait et Jade tentait de ne pas rire devant celles qui se prenaient les pieds dans leur traine "Angoissez vous ma chère amie ?"
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Titre/Métier : Fille du Lord High Amiral Royal et marquis de Bute. Débutante.
Âge : Déjà 18 ans. Si certaines ont déjà fait leur entrée dans le monde, ce printemps verra apparaître une jolie fleur aux bals des débutantes.
Nationalité : Galloise. L'histoire de la famille est longue
Statut Civil : Célibataire et derrière ses airs farouches, se cache une grande romantique qui jamais ne l'admettrait.
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Messages : 28
Points : 190
Âge IRL : 32
Date de naissance : 21/08/1991
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'Action & Popularité' : 34
Le Bal
Le jour était arrivé, celui qu’elle redoutait tant et pourtant ne pouvait appréhender sans une certaine curiosité. Sa tante avait été particulièrement infernale, ne cessant de l’abreuver des mêmes instruction, encore et encore, et Agatha ne cherchait même plus à masquer sa mauvaise humeur. L’atmosphère avait été loin d’être sereine, jusqu’à ce matin-là, où la jeune femme s’était soudainement trouvée bien moins bavarde, le ventre et la gorge noués par l’angoisse. Elle avait pourtant déjà fait ses débuts, il y a plusieurs années à New York, mais ça n’avait rien eu à voir. Ses proches amis étaient venus pour la célébrer, et surtout elle n’avait nullement eu à se présenter devant un quelconque souverain. Car c’était bien cela qui l’inquiétait. C’était la Reine tout de même, alors l’idée de faire un faux pas sous ses yeux ne pouvait qu’être source d’inquiétude, d’autant plus alors que l’épouse du Baronnet ne cessait de lui marteler que ce serait là sa seule et unique chance de faire bonne impression. Elle aurait évité cette introduction si Jade ne l’avait pas invitée à la rejoindre et à passer cette étape avec elle. Avoir une amie pour l’accompagner était propre à lui insuffler une dose de courage.
Dans la voiture pourtant, ce furent de toutes autres émotions qui l’envahirent, de manière inattendue. Alors qu’elle regardait son oncle et sa tante, assis face à elle, une bouffée de tristesse et de nostalgie l’envahit. Elle eut tant aimé vivre ce moment avec ses parents ! A plusieurs reprises elle avait interrogé sa tante sur les débuts de sa mère, mais celle-ci avait refusé de lui répondre clairement. Ce n’était pas la première fois qu’Agatha la voyait s’agacer au souvenir de feue Mrs Maskelyne et elle ne pouvait que se questionner sur cette attitude, ainsi que le regretter alors qu’elle brûlait d’entendre les bribes du passé, du temps où elle-même n’était pas encore de ce monde.
Elle n’eut guère le temps de s’appesantir cependant, car voilà qu’on arrivait. Elle sortit de voiture avec précaution afin de ne surtout pas abimer ou risquer de salir sa robe blanche en posant pied à terre. Si sa tante avait de nombreux défauts, elle n’avait pas lésiné sur les préparatifs ni sur la robe, et Agatha ne s’était plus sentie si jolie depuis longtemps. Ce sentiment ne durerait sans doute pas dès lors qu’elle se trouverait entourée de jeunes demoiselles aussi gracieuses que délicates, auxquelles les Barrington ne cessaient de la pousser à se comparer. Mais pour l’heure, seule l’une de ces demoiselles attirait son regard et un sourire se dessina sur les lèvres de la brune alors qu’elle s’avançait vers elle pour la retrouver. « Et que devrais-je dire à votre sujet, vous êtes tout simplement radieuse ! » lui répondit-elle sans attendre. Elles avançaient bras-dessus bras-dessous, tandis qu’Aggie faisait de son mieux pour atténuer le défaut de sa démarche claudicante et ne pas trop le faire remarquer.
Son sourire se fit plus malicieux alors qu’elle suivait le regard de son amie vers deux jumelles, loins de posséder la grâce et l’élégance de Jade. Des visages qui l’entouraient, elle en reconnaissait certains, vaguement, mais la plupart lui étaient inconnus. Elle ne manqua pas de repérer une jeune demoiselle à la chevelure d’or, que beaucoup semblaient remarquer, et à raison. Cette dernière possédait cette délicatesse qu’on retrouvait sur les représentations picturales et qui, disait-on, plaisait tant aux gentlemen raffinés. Mais elle se tourna bien vite vers Jade. « Dit comme cela, c’est en effet bien plus rassurant. Je n’aurais guère imaginé me trouver un jour en présence de la royauté. » Agatha ne s’illusionnait pas au point de croire qu’elle serait remarquée. Elle le préférait d’ailleurs, car comment agir lorsqu’on se trouve l’objet de tous les regards ? « Je l’avoue, oui. Je crois que je pourrais presque m’évanouir, bien que ce soit sans doute ridicule. » Ce qui était beaucoup dire sur son état, car autant qu’elle se souvienne elle n’avait perdu connaissance qu’une seule et unique fois, à quatorze ans alors qu’elle était prise d’une insolation carabinée. « Je vous envie, vous semblez si sereine ! Si vous avez un secret, je vous conjure de le partager. » Elle laissa échapper un léger rire alors qu’elles avançaient.
Titre/Métier : Prise en charge par son oncle, baronnet de son état, on attend désormais d'elle qu'elle trouve époux.
Âge : Vingt-cinq ans, un âge déjà trop avancé et qui diminue ses chances de trouver à se marier
Nationalité : Américaine, des origines qui provoquent de nombreux haussements de sourcils et commentaires sur son passage
Statut Civil : Célibataire. Elle fut un jour fiancée, mais le prétendant s'avéra indigne
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'Action & Popularité' : 62
Les Britanniques appellent cela : « The Season ». Durant le printemps et l'été, l'élite de notre société organisait bals, dîners, réceptions champêtres et ventes de charité. Depuis trois ans que j’étais émigré au Royaume-Uni, c’était l’occasion de rencontrer tout le gratin londonien. Pas de légumes, que de la chair fraîche. J’avais toujours vu avec un œil très ironique la présentation de ces jeunes ingénues qui cherchaient un mari comme une perle rare, pour éviter le déshonneur social de devoir prier sainte Catherine, car c'est assez ridicule de prier celle qui ne désirait épouser que le Christ.
Ces fêtes, à nous Français, nous rappelaient les plaisirs de Versailles. Quoi que je n’y fus pas souvent car nos professeurs à Saint-Sulpice nous disaient d’éviter les tentations, j’y étais allé quelques fois avec Pierre et d’autres étudiants. Je n’avais jamais sus ce que Pierre était devenu ces vingt dernières années — avait-il échappé à la répression révolutionnaire ? Je ne me laissais pas aller pour autant à une mélancolie malvenue, observant les vêtements des uns et des autres. Dans cette atmosphère pompeuse, ma soutane violette doublée et filetée de cramoisie, surmontée par mon aumusse d’hermine, à laquelle il fallait ajouter ma barrette violette et ma croix pectorale faisaient très vilain.
En entrant dans le grand corridor vers la salle de bal, je m’attardais pour voir s’il y avait des visages familiers. Je présentais mon carton d’invitation au majordome, qui annonça : « Monseigneur Olivier, évêque in partibus d’Antioche de Pisidie, prince de Nangis. »
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Titre/Métier : Prince de Nangis, évêque in partibus d’Antioche de Pisidie et « agent » de Louis XVIII à la Cour du Royaume-Uni.
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'Action & Popularité' : 85
Le Bal (des débutantes)
Georges ne cherchait point de fiancée. S'il y avait songé et que son sens du devoir lui ordonnait de regarder les débutantes, son envie de liberté mais surtout son sens du devoir lui affirmaient qu'il possédait encore quelques années avant de devoir trouver femme pour mettre au monde un héritier. Ce n'était que par pur devoir et courtoisie envers La Royauté qu'il avait vêtu un de ses plus beaux costumes pour apparaître à ce fameux bal, où il ne doutait aucunement, son statut ferait évanouir nombres de gentes demoiselles . Un procédé qui agaçait tout autant qu'il amusait notre jeune duc. S'il rattrapait la pauvre malheureuse que la pression familiale forçait à utiliser bien des malices pour trouver un époux, Lord Gordon finissait toujours pas s'éclipser pour trouver une compagnie plus agréable.
Alors que le trentenaire attendait lui aussi son tour pour saluer Ses Majestés, il aperçut une petite brune au teint hâlé dont la présence lui faisait chaud au cœur. Georges n'aimait ni son oncle ou sa tante bien trop arrivistes à son goût. Mais leur nièce était une demoiselle dont la vivacité d'esprit et le tempérament étaient fort appréciés du Duc De Gordon. À ses bras se tenaient la plus grande bavarde que l'Ecossais connaissait. Toutefois, si les hommes du club White la jugeaient trop caractérielle, mais l'en excusait vu les avantages qu'un hymen avec cette blondinette aurait apporté, le jeune homme lui, était rassuré de savoir @Agatha Maskelyne amie de Miss Stuart. Quand l'américaine tourna la tête, il chercha à croiser son regard. Quand ce fut fait, il lui lança un sourire rassurant et un clin d'œil complice avant qu'elles ne se présentent comme toutes les autres. Et comme lui, quelques minutes plus tard.
Les salutations terminées, le jeune homme commença à se diriger vers le buffet quand il aperçut une débutante à la chevelure d'or et qui attirait les regards des convives. Sans la moindre trace de peur sur son visage comme le jour de leur rencontre, @Lise A. Smiton resplendissait. Elle serait une des débutantes les plus en vus lors de cette saison, il n'en doutait point. Mais ce fut la galanterie qui poussa Georges à venir à sa rencontre. Après avoir saluer sa famille, il se tourna vers elle "Miss Smiton, votre tenue met en valeur votre délicate beauté. Si je puis me permettre, accepterez vous de m'accorder votre première danse mais aussi de venir avec moi chercher quelques rafraîchissements ?" il lui proposa son bras, sachant pertinemment que les conventions empêchaient les demoiselles de refuser la première demande de danse. Stupide étiquette...Ils n'avaient d'ailleurs pas fait quelques pas que le jeune Duc s'arrêta à la hauteur d'un personnage haut en couleur. Tout du moins, c'est ainsi qu'on lui avait dépeint ce français, prince faisant parti du clergé" "Monsieur @Olivier de Nangis? Pardonnez moi de vous interrompre mais j'ai tant entendu parler de vous. Je suis le Duc De Gordon et laissez moi vous présenter la charmante Lise Smiton."
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Titre/Métier : Nouveau duc de Gordon, Écosse. Ancien espion aux services de la Royauté Britannique.
Âge : Trente deux ans cet été.
Nationalité : Né au Gordon Castle, dans la sublime région de Moray. Georges est donc écossais et fier de l'être.
Statut Civil : Célibataire. Il revient tout juste des Amériques. Peut-être rencontrera t'il l'âme sœur en Grande-Bretagne.
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'Action & Popularité' : 62
Le Bal
Lorsque Lise remarqua les regards qui se posaient sur elle, elle n'eut pas, comme elle aurait pu le penser, l'impression d'être envahie, mais plutôt une certaine assurance. Celle-ci se montra avec un léger sourire sur les lèvres. Et le naturel dont elle faisait preuve était déconcertant. Tout simplement parce que, normalement, elle n'était pas du genre à avoir une assurance des plus visible. Cela-dit, son insouciance et son petit air enfantin avait complètement disparu. Elle se sentait bien, flattée. Les commentaires qu'elle entendait sur son passage étaient tout à fait exquis.
Lady Smiton, jamais loin de sa fille aînée, regardait alors vers un jeune homme qui s'approchait de Lise. Elle se rapprocha d'ailleurs de celle-ci. La douce Lise s'en rendit compte en suivant son regard, et elle reconnu instantanément le jeune homme qui avait été prévenant avec elle alors qu'ils avaient eu une rencontre dont elle se remémora également rapidement ce qui s'était passé ce fameux jour.
La blonde, qui arborait un sourire loin d'être feint, salua @Georges D. Gordon qui lui proposait une danse. Rien de plus normal dans ce type d'événement. Tout de même flattée, alors que personne n'osait pour le moment lui réclamer une danse également, elle se souvint des paroles de sa mère un peu plus tôt, dans le carrosse. "Si vous êtes remarquée, ne vous offusquez pas des premiers temps. Il se peut que personne n'ose venir vous aborder. Jusqu'à ce que quelqu'un le fasse. C'est ce que l'on appelle...je ne sais plus. Un effet en chaîne ? Non, vraiment, je ne suis pas certaine du terme.". Après cela, l'espace de longues minutes, Lady Smiton avait parlé seule, cherchant le terme exact qu'elle ne trouvait point.
"Avec plaisir, Vôtre Grâce." Elle marqua une pause avant de continuer : "Si je peux me permettre, vous êtes également d'une élégance mesurée.". Souriante, elle accepta la danse et, alors qu'il l'entraînait avec lui, le duc salua un homme, que Lise ne connaissait aucunement. Les présentations faites, la douce blonde se comporta comme il se devait en présence de personnages importants. Ou, tout simplement, comme il se devait en public. Saluer, sourire, discuter si besoin est et, finalement, saluer de nouveau pour dire au revoir. Ou, à bientôt.
Après avoir salué leurs Gracieuses Majestés, Byron concentra son regard sur la file de demoiselles qui se pressaient les unes à la suite des autres au bras de leurs mères toutes aussi friandes les unes que les autres de présenter leur progéniture.
Un rictus narquois vint étirer les lèvres de notre Marquis, chaque année un peu plus amusé par la gravité que pouvait prendre une cérémonie aussi solennelle.
Son regard fut néanmoins attiré par une touche de bleu lavande qui dénotait dans cette marre de blanc. La jeune femme n’était, contrairement à bien d’autres, pas au bras d’une farouche Maman, mais d’un homme qui d’ailleurs semblait bien trop jeune pour être un tuteur, oncle, ou père. Jeune frère peut-être fut l’hypothèse qui vint à l’esprit de Byron. Ses yeux se plissèrent, sévères alors qu'il continuait de la fixer. Sans aucun doute on aurait pu la trouver jolie. Ce n’était pas le cas de notre homme. Il est difficile. De toute façon, pour lui la perfection n’existe pas. Et pourtant, quelque chose en cette jeune femme attirait son regard comme un aimant. Tout en se déplaçant à travers la salle, il ne la quittait guère des yeux.
Parés de leurs plus belles tenues gentlemen et ladies, se pressaient dans la salle de bal. Les dames, dans leurs robes étincelantes et leurs parures scintillantes. Notre marquis, lui, déambulait gracieusement à travers la foule, échangeant des salutations avec les invités et conversant avec aisance sur les sujets de l'heure. Les conversations animées et les rires emplissaient l'air, créant une atmosphère d'excitation et d'élégance.
Çà et là, il échangeait des regards complices avec les dames de la haute société, savourant chaque instant de cette soirée enchantée, où luxe, beauté, volupté et raffinement étaient à l'honneur.
La salle brillait sous l’éclairage de lustres étincelants et de décorations somptueuses. Quelques dames, parées de robes élégantes et de bijoux étincelants, lui adressaient des sourires enchanteurs alors qu'il traversait la foule.
Saluant les invités de sa classe et de son rang. Les conversations animées, le cliquetis des couverts sur les assiettes et le tintement des verres remplissaient l'air tandis qu'il se frayait un chemin vers le centre de la pièce tout en échangeant des mots galants et partageant des rires avec ses pairs. Alors qu’il parcourait la salle du regard tout en allant se servir un verre de cet excellent whiskey qu’il appréciait tant, il identifia le duc de Gordon qu’il avait eu le plaisir de rencontrer au White il y avait quelques jours de cela.
Frederick n'avait pas pour habitude de fréquenter les bals des débutantes. Il était marié depuis de nombreuses années et même si son mariage n'était pas heureux il avait retrouvé le bonheur dans les bras d'autres femmes. Mais ce bal des débutantes allait attirer bon nombres de jeunes officiers carriéristes et Frederick avait à cœur de se confronter aux futurs chefs de son armée comme il aimait à le dire.
Face à son miroir, le Prince d'York ajusta dans un ultime détail l'alignement de ses médailles. Il n'aimait pas la tenue civile qu'il trouvait trop sophistiquée à son goût et en hommage à l'armée britannique il apparaissait toujours en tenue militaire. Il mit son épée dans son fourreau et se dirigea vers la sortie de ses appartements privés. Une fois la porte passée, son majordome lui mit sur ses épaules sont manteau uniquement posé sur ses épaules et attaché par deux boutons d'argent à son uniforme. Enfin il mit sa casquette et ses gants avant d'aller affronter le blizzard londonien.
Il rentra rapidement dans la calèche qui l'attendait aux marches du palais. Il n'y avait pas beaucoup de trajet à faire mais Frederick n'avait pas eu envie d'affronter le froid à pieds et il y avait aussi évidemment un côté prestige. Son rang ne lui permettait pas d'arriver comme un sujet lambda même si parfois Frederick l'aurait préféré. Enfin bref, il s'y était habitué.
La calèche se gara devant l'entrée du bal et déjà les regards se tournaient vers la calèche couverte de dorure. Il était évident qu'elle n'était pas occupée par n'importe qui. Lorsque la porte s'ouvrit, Frederick en descendit élégamment d'une démarche assurée. Les têtes s'inclinèrent sur son passage et les femmes firent une révérence à laquelle Frederick inclina la tête poliment. Il salua le majordome et salua militairement les soldats montant la garde. Quand il passa la porte un des majordomes annonça haut et fort:
" - Son Altesse Royale le Prince Frederick, Duc d'York et d'Albany, Comte d'Ulster, Commander in Chief of the Forces !"
Titre/Métier : Duc d'York et d'Ulster, Comte d'Albany
Âge : 47 ans
Nationalité : Britannique
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Âge IRL : 26
Date de naissance : 16/07/1997
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Crédits : Inconnu
Habitué au fait d’être objet de curiosité et élément de spectacle et ne désirant pas produire un tel effet ce soir, il avait opté pour la mesure en choisissant un accoutrement beaucoup plus inspiré de ce que mettaient les hommes de la haute société anglais. Si l’on le regardait de près, les tissus et les motifs étaient très différents. Mais au contraire de ses stratégies habituelles, il préférait ne pas se mettre en avant en apparaissant trop flamboyant, trop « exotique » comme on le disait ici. Ce soir, le devant de la scène appartenait aux débutantes et il respectait cet état de fait. Observer de loin et apprendre lui semblait être la meilleure tactique lorsqu’il ne savait pas exactement à quoi s’attendre.
L’hiver londonien n’était pas si terrible. Ce n’était pas le Général Hiver, on avait déjà connu pire. Les trottoirs enneigés laissaient toutefois présager le froid mordant qui incitait tous les invités à serrer leurs manteaux un peu plus fort contre eux durant le court trajet qu’il restait à parcourir entre le carrosse et l’entrée du palais. Un bâtiment qui avait d’ailleurs passablement déçu Cevdet — lorsqu’on avait grandi à Topkapı, qu’on avait visité les splendeurs versaillaises et même le palais d’hiver de Saint-Pétersbourg, Buckingham paraissait une vulgaire résidence estivale de campagne. Bien sûr, il avait pris soin de garder ses pensées pour lui afin de ne pas paraître contraignant. Tout le monde n’était pas forcément sensible à une franchise trop brutale.
A peine entré et identifié, lui qui pensait se terrer dans un coin et rester discret fut immédiatement annoncé d’une voix claire et forte :
« Son Excellence l’Ambassadeur de la Sublime Porte, Cevdet Sayyid Öztürk. »
Son visage s’éclaira d’une sorte d’expression béate de surprise lorsqu’il réalisa que pour une fois, on lui donnait l’appellation correcte et pas un titre fantaisiste du genre le Grand Turc qui ne voulait rien dire, une excentricité qu’il ne pardonnait qu’au grandissime Molière. D’un autre côté, il regrettait de ne pas pouvoir se présenter sous son nom véritable et que ce Sayyid qui faisait partie de sa mythologie familiale n’ait aucune signification particulière pour un chrétien et un anglais.
Mais bon. Satisfait, il reprit vite contenance et salua les quelques têtes connues qu’il croisait. Un garçon à l’air fort avenant qui portait deux plateaux d’argent manifestement trop lourds pour la force de ses bras lui proposa un whisky. S’ensuivit cette discussion embarrassante où il fut contraint d’offenser ses hôtes en refusant, puis de supporter leur expression de pitié incrédule en expliquant qu’il n’en avait pas le droit. Pourquoi les gens étaient-ils toujours si tristes pour lui ? Il n’avait jamais goûté d’alcool, il ne pouvait pas en ressentir le manque.
Il savait que mademoiselle Eden était supposée faire son entrée dans la société alors il chercha du regard la famille Cavendish mais impossible de les distinguer dans la foule, pour l’instant. La première personne qu’il remarqua véritablement fut le prince évêque, @Olivier de Nangis. A vrai dire, il semblait même attirer beaucoup de regards. Sûrement parce que tout comme Cevdet, ces gens se demandaient ce que faisait un homme de Dieu au milieu du marché aux cygnes. Il aurait bien aimé lui poser la question mais le français était déjà accaparé par une discussion et l’ottoman était trop poli pour oser imposer sa présence et couper la parole, préférant prendre son mal en patience.
'Action & Popularité' : 77
Venait alors d’entrer un homme en soutane violette dont la tenue ne pouvait que jurer avec le style haut en couleur des convives de la soirée. La grande croix blanche et le code de l’habit dévoilait un évêque, pensée de Byron qui fut rapidement confirmée par la voix qui s’éleva au-dessus de la musique.
« Monseigneur Olivier, évêque in partibus d’Antioche de Pisidie, prince de Nangis. »
Il ne fallut pas grand temps pour que l’homme en question soit vite entouré de plusieurs connaissances qui entamaient déjà la conversation. Au centre de toutes les discussions ! Tel le personnage d’un roman…
Byron ne put effacer un rictus en analysant la situation. La tenue du religieux revêtu de ses atouts comme un prince de foi lui semblait tellement déplacée qu’il avait l’impression de voir un Pape prêt à chanter l’Avé Maria passant totalement à côté de l’esprit de modestie pourtant prêché par Jésus Christ lui-même.
Tout à ses pensées, notre jeune Marquis laissa là la discussion qui sans doute devait tourner autour de valeurs religieuses qui le dépassaient. Il venait à peine de prendre en main un verre de brandy récupéré au vol sur un des plateaux que faisaient circuler quelques valets de pied lorsque la voix tonitruante se fit de nouveau entendre
« Son Altesse Royale le Prince Frederick, Duc d'York et d'Albany, Comte d'Ulster, Commander in Chief of the Forces !"
Comme tout bon convive, Byron n’avait manqué de saluer leurs Majestés, mais l’annonce lui fit remarquer que le Prince n’était effectivement pas à leur côté lorsqu’il s’était présenté. Après tout, une personnalité de son rang se donnait certainement la marge d’arriver avec un retard d’élégance.
Le titre militaire ne put que lui rappeler ses propres courtes années de service. Aussi tendit il le cou pour apercevoir, au-dessus de la marée humaine qui venait de se former autour du nouveau venu, cherchant ardemment à apercevoir et faire la révérence face au moindre bout de son Altesse Royale.
Quant à Byron, la grimace qui se format sur son visage était incomparable.
Médailles et casquette à l’appui flanqué de son épée, Byron avait plutôt l’impression de se trouver face à un défilé de mode qu’à un défilé militaire, loin de représenter l'intégrité et la sobriété qu’on attendait d'un militaire.
Peut-être le Prince pensait-il que ses médailles et ses épaulettes auraient l’avantage d’aveugler l’ennemi tandis que ses bottes vernies seraient prêtes à l’écraser avec style.
Ses propres souvenirs lui revinrent en tête, et pas forcément les meilleurs.
Mais à peine quelques instants plus tard voilà que le majordome s’égosillait à nouveau, annonçant cette fois
« Son Excellence l’Ambassadeur de la Sublime Porte, Cevdet Sayyid Öztürk. »
Eh bien, voilà un nom qui semblait tout droit sorti d'un conte des Mille et Une Nuits plutôt que d'une carte diplomatique ! Pour le coup notre jeune Marquis ne put s’en empêcher, et, bien que discret, un rire franc lui échappa des lèvres.
TourN°1
Les parfums enivrants des fleurs fraîches et des bougies parfumées flottaient dans l'air, mêlés aux fragrances délicates des parfums les plus exquis. Les bougies vacillantes projetaient des ombres dansantes sur les murs ornés de tapisseries somptueuses, ajoutant une aura de mystère à l'atmosphère déjà chargée d'électricité.
Les regards se croisaient, des sourires timides s'échangeaient, des murmures d'approbation accompagnaient les mouvements élégants des danseurs. C'était un monde où l'élégance régnait en maître, où chaque geste, chaque mot était empreint de grâce et de sophistication.
Dans ce tourbillon de splendeur et d'élégance, le bal des débutantes était bien plus qu'une simple réunion sociale. C'était un spectacle étincelant, une célébration de la jeunesse, de la beauté et de l'amour, capturant l'esprit et l'essence même de la haute société londonienne de l'époque.
Si les lieux étaient très sécurisés ils ne l’étaient que de l’extérieur faisant en sorte qu’un étranger mal intentionné puisse s’en prendre au gratin de la société londonienne. Les gardes étaient postés à l’extérieur guettant tout danger d’un œil plus ou moins attentifs.
La valse en cours venait de s’achever sous les applaudissement polis des danseurs essoufflés par cette danse au rythme soutenu. L’une de ces débutantes fatiguée se dirigea vers le buffet pour se rafraîchir d’un verre de champagne français. Elle n’avait pas encore eu le temps d’admirer ce bâtiment où elle n’était venue que peu de fois. Chaque coin resplendissait de luxe et de raffinement. Le summum de l’élégance à la britannique à la fois sobre et chargé jamais vide et jamais trop. Un salon était attenant à la grande salle de bal et les hommes importants avaient souvent l’occasion de s’y retrouver pour discuter avec une gravité protocolaire des sujets brûlants des moments. La jeune femme poussa légèrement de ses doigts de porcelaine la double porte à moitié ouverte. La stupeur puis l’effroi la saisirent et elle lâcha au sol son verre en cristal se brisant dans un bruit cristallin. Elle cria de tout ses poumons face à la vision d’horreur qu’elle apercevait. Les violons venant d’entamer une valse moins soutenue déraillèrent et le silence s’empara de la salle de bal.
♕ Voici le début de la première intrigue (liée ou non à celle principale du forum ? L'avenir vous le révèlera...). Alors que vos personnages s'affairent à discuter, danser ou manger, la voix stridente et horrifiée de la débutante se fait entendre de tous. Qu'à t'elle pu donc découvrir ? Libre à vos personnages d'intervenir ou non. Mais il est plus amusant de participer non ? Et de faire ses rencontres dans un privé ? Bref ! Vous avez donc le choix !
Pour vos actions, soit vous les considérez comme réussites ou non, soit vous décidez d'utiliser le dé. Pour plus de pratique, une section "Lancer les dés" a été mise en place par ici.
Le Bal (des débutantes)
Après avoir tenu compagnie quelques minutes à la débutante, Georges avait fini par prendre congé d'elle et du religieux. Bien que d'un caractère avenant, les soirées privées avaient à ses yeux plus d'attraits que ces bals mondains où l'on devait sans cesse s'interrompre dans sa quête d'un rafraîchissement pour saluer des connaissances et surtout, se faire présenter des jeunes femmes dont l'Ecossais n'avait que faire. Certes, il devait songer à prendre épouse. Bien qu'il n'escomptait point rejoindre le mausolée familiale d'ici peu, une mauvaise maladie pouvait l'emporter. Tout comme son frère. Et le titre se devait de revenir à quelqu'un de digne d'être Duc. Plus qu'il ne l'était lui même. Malheureusement, le trentenaire n'appréciait guère ses cousins qui dilapideraient la fortune du domaine dans des superficialités. Il lui fallait donc trouver épouse. Maintenant que presque l'ensemble des invités s'étaient fait connaître de lui, Georges pourrait réfléchir à quelle demoiselle avait le plus d'attrait à ses yeux.
Mais pour le moment, le gentleman se délectait de sandwich au jambon et de champagne tout en observant la foule. Il éliminait mentalement les demoiselles qui s'évanouissaient d'un rien ou dont les mères semblaient trop imposantes. Fort heureusement, il n'avait promis encore aucune danse même s'il se doutait que la politesse le forcerait à le faire. Ses yeux se posèrent sur une autre tête blonde. La fille de l'Amiral, une rapide connaissance qui semblait toutefois, à sa façon se s'accrocher au bras de la jeune femme, apprécier Agatha. Georges irait sans aucun doute la voir dès qu'elle serait moins...occupée ? Ou que son oncle ou sa tante ne seraient point aussi proche d'elle. Ils n'étaient pas de ces gens que l'ont pouvait vanter la qualité de discussion. Enfin...Sûrement arriverait il a les faire partir en entrainant son amie dans une danse plutôt calme où, pour compenser son boitillement, il lui lui dirait de monter sur ses pieds. Déterminé, le duc de Gordon commençait à se diriger parmi la foule quand un hurlement d'effroi retenti, glaçant l'assemblée. La musique se stoppa net. Ceux proches de la débutante ayant émis ce cri ne tardèrent point à eux aussi s'agiter ou, à leur tour, hurler. Jouant de sa haute stature, Georges se fraya un chemin jusqu'à cette fameuse scène qui faisait tant de remu ménage. Se glissant derrière les curieux, il entra dans le petit salon et se stoppa net. Une débutante, vêtue de sa robe d’une blancheur éclatante était suspendu au dessus du sol comme lévitant dans une macabre danse.
Genre :
Titre/Métier : Nouveau duc de Gordon, Écosse. Ancien espion aux services de la Royauté Britannique.
Âge : Trente deux ans cet été.
Nationalité : Né au Gordon Castle, dans la sublime région de Moray. Georges est donc écossais et fier de l'être.
Statut Civil : Célibataire. Il revient tout juste des Amériques. Peut-être rencontrera t'il l'âme sœur en Grande-Bretagne.
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Le Bal
Après avoir vécu une année entière à la campagne, dans un isolement certain, le bal des débutantes était pour le moins un véritable changement de décor. Elle qui avait tant craint faire mauvaise impression pouvait se satisfaire de s’en sortir plutôt bien. Elle n’était bien sûr pas aussi admirée que certaines des jeunes filles présentes, d’une beauté bien plus recherchée que la sienne. Mais on la regardait, elle perçut quelques regards approbateurs sur son passage. Tante Mary était aux anges, retrouvant espoir de marier enfin sa nièce, peut-être sous peu. Agatha aurait pourtant réellement souhaité qu’elle cesse de lui signaler tout homme qui semblait poser les yeux sur elle, que ce soit vrai ou non; loin de la flatter, cela lui semblait surtout très oppressant, de même que toute cette foule parmi laquelle elle se sentait submergée. Instinctivement, elle se raccrochait au bras de la jolie blonde, trop heureuse de ne pas se trouver seule pour affronter cet événement. Le tout premier de la saison, celui qui était censé marquer le départ d’une nouvelle vie.
Du moins, c’était là ce qu’on espérait. Mais Aggie aurait surtout aimé s’y amuser, et espérait il est vrai qu’on l’invite à danser, même si cela signifiait devoir se fendre de quelques explications au sujet de sa condition. Les musiques étaient encore un peu trop enlevées pour qu’elle puisse suivre le rythme et de toute façon, elle avait déjà chaud. Elle se tourna vers Jade. « J’ai grand besoin d’un rafraichissement. Souhaitez vous que je vous ramène quelque chose ? » Inutile qu’elles quittent toutes deux leurs places, sous peine de ne plus les retrouver à leur retour. La jeune femme s’éloigna pour se glisser jusqu’à la table où se trouvaient disposés les boissons et attrapa deux coupes, plutôt satisfaite de faire quelques pas pour s’aérer hors de la masse, avant d’y retourner.
Quand soudain, un cri strident résonna, la faisant sursauter. Un frisson lui parcourut l’échine et elle reposa les deux verres en vitesse. Son sang ne fit qu’un tour et elle ne réfléchit pas avant de prendre la direction de cet affreux hurlement. D’autres suivirent le même chemin, malheureusement trop rapidement pour elle, et trop nombreux. Elle se retrouva soudain bloquée dans une position fort peu confortable, juste devant l’entrée du petit salon, au milieu de la masse des convives qui s’agitaient pour voir ce qu’il se passait. Comprimée par les invités agglutinés, elle ne pouvait ni avancer, ni reculer, encore moins voir ce qu’il se passait.
(action décidée au dé)
1 à 25 : Agatha fait à peine quelques pas avant qu’un homme la bouscule et la fasse tomber
26 à 50 : Elle arrive à avancer, mais quelques convives catastrophés finissent par bloquer le passage.
51 à 75 : On lui bouche une partie de la scène, mais elle parvient à distinguer une femme en hauteur sans voir exactement de quoi il retourne.
76 à 100 : Elle parvient à se glisser avec succès dans le petit salon et peut voir toute la scène.
Titre/Métier : Prise en charge par son oncle, baronnet de son état, on attend désormais d'elle qu'elle trouve époux.
Âge : Vingt-cinq ans, un âge déjà trop avancé et qui diminue ses chances de trouver à se marier
Nationalité : Américaine, des origines qui provoquent de nombreux haussements de sourcils et commentaires sur son passage
Statut Civil : Célibataire. Elle fut un jour fiancée, mais le prétendant s'avéra indigne
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'Action & Popularité' : 39
Cette année-là ne réchappa pas à son sempiternel bal des débutantes. Pas plus motivé qu'à l'accoutumé à t'y rendre, bien que ta mère avait, comme à son habitude, insisté pour que tu fasses bonne figure et que tu n'attires pas plus la honte et le déshonneur sur la famille, c'est tout juste si tu entends le majordome tiré à quatre épingles indiqué l'arrivé du baron et de la baronne de Dufferin & Claneboye et de leurs enfants, Messieurs Carrol, Alaois et Fionn, le plus âgé s'étant joint à vous pour l'occasion.
Tu en étais à tenter de tromper ton ennui, tout en essayant de te faire oublier, en grignotant des petits fours, regardant sans trop les voir les couples qui dansaient, lorsque tout s'arrêta net dans un crissement de violon à la suite d'un cri strident. Un cri à glacer le sang, si on te demandait ton avis sur le sujet, bien que personne ne s'en soucia. Et tu n'avais aucune envie de chercher à savoir d'où il venait, mais tu fus bien malgré toi embarqué jusqu'à la pièce annexe par le mouvement de foule. "Oh Seigneur...!" Que tu murmures, le visage ayan soudainement perdu toute sa couleur, en découvrant le corps sans vie de la débutante pendant dans le vide.
Seigneur dont tu évoquais Le Nom uniquement lorsque cela t'arrangeait, étant incapable de détacher ton regard de ce fantôme en robe de débutante qui vous faisant face, malgré tout le dégoût et le frisson qu'il te provoquait...
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